C’est chose faite depuis Jeudi dernier. Les grands cols, dont le notre, celui de la Cayolle, sont donc fermés à la circulation. Mais c’est compter sans un soleil méditerranéen qui s’évertue à repousser le plus longtemps possible les avances de ce gros ours hivernal mal-léché. La route du col se retrouve donc fréquemment à la fois officiellement interdite et cependant entièrement déneigée.
Pour le cycliste s’ouvre alors le plus beau moment de l’année. Celui où la route lui appartient enfin, celui où le plaisir est décuplé par la transgression de l’interdit, et enfin celui des plus beaux paysages, engendrés par cette transition inexorable mais incertaine entre les fastes colorés de l’automne et le blanc de l’hiver.
Quelques automobilistes s’y risquent bien aussi, mais la vitesse les prive – le savent-ils ? – d’une multitude d’émerveillements, comme cette simple branche morte, devenue sculpture contemporaine…
C’est ce plaisir simple et subtil que je me suis offert cet après-midi…