Le printemps au balcon

Ce fut un vrai plein de beauté que cette seconde étape entre Puget-Theniers et Nice.

En premier lieu, bouder ostensiblement la Nationale 202, et se lancer dans l’ascension matinale du col Saint Joseph. La route se glisse entre la fraîcheur de l’ombre et les éclaboussures du soleil, et plus elle s’élève, plus l’horizon s’élargit. Un dernier adieu au Saint Honorat, encore déguisé en Blanche Neige, un salut en face au col de Saint Leger si laborieusement franchi hier, et sur l’autre versant (Sud), je bascule sans transition au cœur du printemps.

Passé le col, surtout ne pas céder à la tentation de la descente, mais se lancer sur la petite route qui part horizontalement sur la gauche. Reliant les villages perchés d’Ascros, de Toudon, Tourette du Château et Bonson, et bien que très peu fréquentée, cette route est sans doute l’un des plus beaux itinéraires en balcon du département. Hier, c’était un enchantement d’arbres en fleurs, de vertes prairies, d’horizons enneigés au lointain.

Évidemment, lorsqu’au bout d’une prodigieuse descente sur la vallée du Var, il faut ensuite s’envoyer la piste cyclable de la zone industrielle de Carros, traverser celle de Saint Laurent du Var et enfin remonter la Prom’, l’atterrissage est assez violent….

Mais le changement de monde n’est nul part plus sensible qu’à l’aéroport, ce concentré d’efficacité technologique et d’absurdité bureaucratique. Démonstration immédiate : les cartons pour vélos sont vendus à l’aérogare 2 (et je pars du terminal 1), mais certainement pas tôt le matin (et mon vol est à 6h15). Mais tout ceci n’est qu’un coup de semonce par rapport à ce qui m’attendait le lendemain…

De cette journée, ne retenons qu’une seule chose: mon Dieu, que la montagne était belle.

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